178 secondes
Les Éditions David (2009)
Bouleversé par la découverte d’ un événement ayant marqué sa vie à son insu, Nicola entreprend, le jour de ses 18 ans, un voyage qui le mènera de Montréal au Pacifique, puis de Yellowknife à l’Atlantique. Au cours de ce périple, où il croisera divers visages de la francophonie, il apprendra à se connaître, à trouver sa voie.
« 178 secondes », ce peut être le temps qu’ il faut pour perdre le contrôle, pour se rendre compte que tout le monde a une histoire, pour reprendre son souffle…
« Ma tante m’avait un jour expliqué qu’ un accident d’avion, c’était comme un casse-tête. Un accident, ce n’était pas juste un énorme bloc d’ erreurs ou de hasards qui te tombait sur le crâne par un matin pluvieux. Non. Un accident, c’était une multitude de petits morceaux qui s’imbriquaient patiemment les uns dans les autres pour former un tout. La plupart du temps, le pilote venait poser le morceau manquant. »
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Récipiendaire du Prix littéraire des enseignants AQPF-ANEL « Roman 15 ans+ » (2010 | Canada)
Finaliste au Prix littéraire Antonine-Maillet-Acadie Vie (2010 | Canada)
Finaliste au Prix Frye Académie (2012 | Canada)​​
Mot de l'auteure
Les journaux fourmillent de faits divers, aux fins toujours tragiques, impliquant des enfants. Mais… et si l’un d’eux avait survécu? Comment aurait-il alors été élevé? Lui aurait-on appris ce douloureux événement ayant marqué son enfance? J’ai parié que non et exploré les conséquences possibles de la découverte du mensonge sur la personnalité de Nicola, à l’aube de ses 18 ans.
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Le roman en trois questions clés
À qui s’adresse ce roman, aux jeunes ou aux adultes ?
Ce roman en est d’abord un de littérature générale, donc s’adressant théoriquement à un lectorat adulte. Cependant, il s’agit d’une quête de soi d’un jeune de 18 ans. C’est un road novel à l’écriture simple et dépouillée, au rythme rapide. Dès 16 ans, on s’y retrouve d’autant plus que l’on nage dans ce même genre de questionnement, de remise en question. Qui suis-je? Qu’est-ce que je veux devenir? Quelle partie de cet héritage de ma famille est-ce que je choisis d’emporter avec moi pour la suite du voyage? Suis-je capable de me réaliser en dépit des traumatismes vécus?
L’aviation y tient une place importante, pourquoi ?
Assez singulièrement, ce n’était pas prévu… Je savais, en début d’écriture, que je voulais parler d’un jeune de 18 ans qui serait ébranlé par la découverte d’un secret lié à sa jeune enfance, et des répercussions que cet évènement aurait eu sur sa vie en dépit du fait que l’on ait voulu le protéger par la suite. Je voulais le faire voyager, à la fois géographiquement et intérieurement. Voilà. Puis, au fur et à mesure des réécritures, l’aviation s’est imposée comme un thème important et central du roman. Je crois que c’était plus fort que moi. J’avais délibérément occulté ma passion pour l’aviation dans Un jardin en Espagne afin de permettre à l’écriture de prendre toute la place en moi. Mais, mon esprit quelque peu rebelle m’a joué un tour lors de l’écriture du deuxième roman…
Qui est Nicola?
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Ce roman aura été mon roman-deuil, mon roman-vie. Grâce à cette écriture, j'ai réussi à faire le deuil de mon neveu Nicola Canciani, tragiquement décédé à l'âge de trois mois, en lui donnant une vie de papier. Son décès, sous les mains de sa mère schizophrène en 1991, alors que je terminais mon cours de pilote professionnelle, aura profondément marqué la vie de notre famille, et mon parcours de femme, de pilote et de mère. Il m'aura fallu près de 18 ans et tout un roman, où je lui lègue ce que j'aurais aimé lui apprendre en tant que tante, afin de trouver une certaine paix de l'âme face à cet inexplicable drame.
Ce qu’en disent les critiques
«[...] un superbe roman porté par une écriture maîtrisée, accessible mais pleine de métaphores savoureuses [...]»
Sophie Lit.ca
«Si 178 Secondes est un roman qui cherche à s’inscrire dans la veine de ces grandes œuvres, c’est avant tout une ode aux mille visages du Canada, à la francophonie et au voyage; un roman qui, lu dans les transports en commun, donne envie de manquer l’arrêt et de continuer la route.»
Laure Tollard – Canadian Littérature
«Lire les œuvres de cette auteure, c’est se laisser bercer par une belle histoire mais aussi, c’est apprécier une musicalité de la phrase qui coule, une finesse du langage qui se glisse lentement dans l’univers de nos émotions.»
Richard Migneault Polar Noir et Blanc